La page d'Antoine Fenech Accueil Portraits
Champion d'Europe ! DNA du 21-3-95 Le premier championnat d'Europe des jeunes s'est déroulé à
Linz. 126 joueurs venus de Roumanie, de Russie, d'Ukraine, de Slovaquie, de
Hongrie, de République tchèque, des Pays-Bas, d'Allemagne et de France se
disputaient deux titres (moins de 18 ans et moins de 12 ans).
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Le go au plus haut niveau
DNA du 25-2-96 |
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La coupe du milliardaire Cette compétition à Baïle-Félix promet en tout cas d'être intéressante puisqu'elle se déroule simultanément avec la coupe Ing. Ing Chang Ki est un milliardaire taiwanais convaincu de devoir son succès en affaires aux principes acquis dès son plus jeune âge par la pratique du jeu de go. il a créé de ce fait une fondation destinée à promouvoir ce jeu dans le monde. La fondation Ing a donné naissance au championnat du monde des jeunes en 1984, épreuve qui réunit chaque année une vingtaine de participants lors de sa phase finale. Le collège St-Etienne s'illustre régulièrement dans cette compétition puisqu'il a été représenté à quatre reprises lors de sa phase finale: en 1989 à Singapour, en 1990 à Guilin en Chine, en 1994 à San Francisco et en 1995 à Amsterdam. La fondation Ing a également fait sensation dans le. monde du jeu asiatique en créant le tournoi professionnel le mieux doté: le vainqueur touche la bagatelle de deux millions de francs. En Europe, ou il n'existe pas de circuit professionnel, la coupe organisé par la fondation Ing offre des prix plus modestes, puisqu'ils ne dépassent pas 20000F. Néanmoins, ce tournoi est le plus attractif du continent. Deux joueurs français ont été invités cette année à cette compétition parallèle (Pierre Colmez et Farid Ben Malek). Ainsi qu'un japonais, qui n'est autre que... Wataru Miyakawa. |
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Champion d'Europe à 10 ans DNA du 6-3-96 Performance pour le jeune Strasbourgeois Antoine Fenech, qui
vient de surclasser ses adversaires européens en Roumanie.
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DNA du 10-9-96 |
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L'enfant et le goAntoine Fenech, 10 ans, a représenté l'Europe aux championnats du monde de go. Rencontre avec un (jeune) joueur de haut niveau.« Depuis cette année, je suis plus fort que mon père. » Antoine vient de réaliser le rêve de tous les petits garçons de son âge. Battre son papa, à la loyale, dans un combat en tête à tête. Ce duel sans arme s'est déroulé sur un goban, le plateau du jeu de go, et hors compétition. La victoire ne lui a pas rapporté de médaille, elle n'a même pas été homologuée. Mais Antoine, en l'évoquant, se fend d'un large sourire : il en dit long sur son « exploit » de petit homme. Cette réussite, très privée, s'accompagne de succès publics. Au tableau officiel d'Antoine figurent deux titres de champion d'Europe des jeunes, en go, catégorie junior (moins de 12 ans). Celui remporté en Roumanie, à la fin de l'hiver, lui a permis de se qualifier pour les championnats du monde des jeunes de Corée. Il en est revenu battu, mais content : « J'ai atteint mon but : gagner une partie. » Une victoire finale, contre des Asiatiques, n'était même pas envisageable... Deux clubs à StrasbourgNé en Chine il y a 4 000 ans, le jeu de go se taille la part du lion en Extrême-Orient où l'on dénombre environ cinquante millions de pratiquants. L'activité, en France, se montre nettement plus confidentielle : une région comme l'Alsace compte une centaine de licenciés. Il existe deux clubs de go à Strasbourg, celui des adultes, et celui du collège St-Etienne. Antoine fait partie du second. Son père en est le responsable. On trouve, dans la classe d'Antoine, une concentration étonnante de jeunes joueurs, ce qui ne résulte sans doute pas du hasard. Le jeune champion a fait des émules, dont son meilleur copain, Adrien, qu'il entraîne : « Je lui explique... »Foot et lectureL'entraînement d'Antoine, lui, se résume à peu de chose : « Je ne joue pratiquement pas à la maison, et je ne vais pas souvent au club en cours d'année ». L'enfant progresse pendant les vacances scolaires à la faveur de stages de haut niveau, organisés par le club, et animés par des joueurs asiatiques. Il n'y a qu'eux qui puissent le faire avancer, explique le père. Contrairement à ce qu'on pourrait croire, le jeune champion ne sera pas, plus tard, un pro du go comme il en existe dans le sud-est asiatique. Car son truc à lui, c'est le foot qu'il pratique au sein de l'ASS. Il participe régulièrement à l'entraînement du mercredi, aux matches du samedi, et veut devenir professionnel du ballon rond. Le fait qu'il soit actuellement « un peu faible » dans la discipline ne le décourage pas. Antoine aime encore la lecture. Très méthodique, il dévore une collection après l'autre. En ce moment, « Chair de poule » lui donne le frisson. Drôlement marrant toutes ces histoires de morts-vivants.M.S.
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Antoine Fenech, champion d'Europe de go DNA du 16-5-97 Pour rivaliser avec les pays asiatiques où des millions d'enfants manient leurs premiers pions de go dès l'âge de quatre ou cinq ans, les fédérations d’Europe de l’Est qui sont considérées et soutenues comme des fédérations sportives ont mis en place des systèmes de dépistage des enfants les plus doués. Et elles invitent régulièrement les professionnels japonais ou coréens pour les encadrer. Dans ce contexte, les performances du Strasbourgeois Antoine
Fenech sont plus que flatteuses. Pour la troisième année consécutive, il
vient en effet de remporter le tournoi de qualification pour le championnat du
monde junior.
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Le go dans les pays asiatiques est un
phénomène que les occidentaux ont du mal à appréhender. Les joueurs sont de
véritables stars avec des fans et des émissions de télévision sont
consacrées au jeu. Rien de tout cela en
Europe pour le moment. Mais le go glane de
plus en plus de curieux, parfois attirés par son renom (« le jeu
des jeux »), parfois par le concours des circonstances. « Je joue
depuis onze ans maintenant. J'ai commencé au collège St-Étienne avec Albert
Fenech », raconte Étienne Mann. Antoine Fenech n'a que huit années de
pratique, mais ses premiers coups sur le goban (le plateau sur lequel les pions
sont posés) date de sa prime enfance : il avait tout juste quatre ans.
Aujourd'hui, ils ont à peu près le même niveau, 1ère dan, avec un avantage
pour Antoine. Comme les échecs, le go est un sport cérébral. Il ne faut pas s'imaginer pour autant deux êtres chétifs, complètement absorbés par le jeu. Antoine est un petit garçon sage, certainement pas si sage que ça. Étienne est un grand gaillard blond. Bien malin qui devinerait qu'il fait des études de maths. « L'an prochain, je rentre en prépa-agreg. Je me destine au professorat. »« Moi aussi, je serai prof de maths », reprend Antoine. Passionné de football, il a dit un jour vouloir devenir joueur professionnel. Cela a surtout eu pour effet de bien faire rire ses camarades de classe. |
Si le Racing ne lui ouvre pas ses portes, par contre, d'autres
professionnels se sont intéressés à Antoine. « Bientôt, je vais aller
à Tokyo. Je suis invité par Chizu Kobayashi, la meilleure femme du monde
(8ème dan). » Mais l'expérience s'arrêtera là. Si les joueurs de go
sont des demi-dieux au Japon, il y a bien sûr, un prix à payer. Là-bas, les
enfants interrompent leurs études vers 14 ans pour ne s'occuper plus que de go,
rien que de go. Étienne n'en fait pas sa principale activité. « J'y consacre un soir par semaine. Je suis assez occupé. Il y a les études, et je jongle beaucoup. » Plus original, il pratique aussi le hockey sur monocycle. Quant à Antoine, le foot est une de ses seules préoccupations. « Je regarde les matchs à la télé. Je peux voir presque tout le championnat, il y a le satellite à la maison. » Évidemment, Antoine a suivi religieusement la Coupe du Monde en vibrant pour la France, le Nigéria et la Corée du Sud. Étienne explique : « Les meilleurs joueurs de go actuellement sont coréens, son entraîneur est coréen, il a participé aux championnats du monde des moins de 18 ans à Séoul... » « Et Seo joue au Racing », ajoute Antoine. « D'ailleurs, je voudrais bien savoir s'il joue au go. » La question est posée. J.-F. T. |
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Go weekly Janvier 1999 à Paris |
Go weekly Avril 1999 à Tokyo |